Pierre Lebret * (Pour Prensa Latina)
Paris, (Prensa Latina) Il y a un an, différentes figures du progressisme latino-américain se réunissaient au Mexique. Aujourd’hui, avec une présence dans 14 pays, le Groupe de Puebla est devenu, un an après sa fondation, l’un des plus importants blocs progressistes d’Amérique Latine. Cet espace de réflexion rassemble des leaders de différentes latitudes qui ont en commun l’esprit de construire et de développer des propositions progressistes et alternatives de gouvernement, en luttant pour renforcer l’intégration régionale latino-américaine après plusieurs années d’impasse. Il s´agit d´un projet politique en constante construction et croissance.
C’est pourquoi, vendredi prochain, le 10 juillet, les membres du Groupe commémoreront la première année d´existence lors d’une réunion au cours de laquelle ils débattront de l’ “Agenda progressiste pour surmonter la crise de la pandémie de Covid-19”. Le but de cette instance est de travailler sur une proposition inédite pour redessiner les règles actuelles du marché, démocratiser la société, renforcer l’État et la participation sociale, puisque le virus du SARS-Cov-2 a mis en évidence les profondes inégalités et vulnérabilités des sociétés.
Depuis sa création, le Groupe de Puebla a mené à bien plusieurs initiatives, dont la création du Conseil Latino-américain pour la Justice et la Démocratie (CLAJUD) qui vise à lutter contre l’utilisation de la justice comme arme de guerre politique et ses effets sur le caractère institutionnel démocratique de la région.
Il a également donné vie au Groupe Parlementaire Progressiste Ibéro-américain (GPI), qui est composé de législateurs des 14 pays et qui entend donner une dimension législative aux propositions du Groupe de Puebla.
Le Groupe de Puebla a été en mesure de s´impliquer politiquement, c’est ainsi qu’il a joué un rôle clef dans la sauvegarde de la vie d’Evo Morales après le coup d’État dans son pays; il a présenté des propositions pour aborder le moratoire des États et renforcer l’intégration régionale et a soutenu les actions juridiques du CLAJUD en Équateur et en Bolivie.
Cette organisation progressiste a également créé une collaboration active avec des organismes comme le G20 et les Nations Unies; elle a promu des séminaires et des conversations qui prennent en charge les différentes problématiques des pays membres.
Le Groupe de Puebla a été fondé par plus de 40 leaders progressistes, dont neuf anciens présidents, deux gouvernements en gestion et cinq anciens candidats présidentiels, ainsi qu’un grand nombre de parlementaires et d’anciens ministres des Affaires Étrangères de la région.
Les fondateurs du Groupe sont le président Alberto Fernández (Argentine), les anciens présidents Dilma Rousseff et Luiz Inácio Lula da Silva (Brésil), José Mujica (Uruguay), Rafael Correa (Équateur), Ernesto Samper (Colombie), Evo Morales (Bolivie), José Luis Rodríguez Zapatero (Espagne), Fernando Lugo (Paraguay), Martín Torrijos (Panama) et Leonel Fernández (République Dominicaine). De même que les anciens chanceliers Celso Amorim (Brésil), David Choquehuanca (Bolivie), Guillaume Long (Équateur) et Hugo Martínez (El Salvador) ; la ministre Irene Montero (Espagne), les anciens ministres Fernando Haddad et Aloizio Mercadante (Brésil), Carlos Ominami (Chili), Clara López Obregón (Colombie) et Daniel Martínez Villamil (Uruguay). En sont également membres les anciens candidats présidentiels Marco Enríquez-Ominami (Chili), Cuauhtémoc Cárdenas (Mexique) et Verónika Mendoza (Pérou).
https://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=884446:le-groupe-de-puebla-a-un-an&opcion=pl-ver-noticia&catid=69&Itemid=101